L’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés a publié récemment les résultats d’une enquête présentant les tendances de rémunération 2025. Selon cette enquête, les employeurs du Québec prévoient une augmentation salariale moyenne de 3,3 % en 2025, un chiffre inférieur à l’augmentation de 3,7 % constatée en 2024, mais supérieur aux niveaux d’avant la pandémie. Les entreprises désirent revenir à des augmentations plus proches de leur capacité financière, tout en faisant face à des défis de rétention et à une pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs spécialisés.
Le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques est celui qui prévoit les plus fortes hausses salariales (3,8 %), suivi par la finance, les assurances, et l’énergie (3,5 % chacun). En revanche, les services publics affichent des augmentations plus modestes, avec une moyenne de 2,6 %. D’autres secteurs, comme les soins de santé, la construction, et la fabrication, se situent autour de 3,3 à 3,4 %.
L’enquête montre également que moins de 5 % des entreprises envisagent un gel salarial en 2025, un pourcentage légèrement supérieur à celui de l’année précédente.
Un aspect important abordé est la transparence salariale, de plus en plus attendue par les employés et les candidats. Un sondage révèle que 90 % des travailleurs souhaitent connaître les salaires avant de postuler, et 25 % se sont déjà retirés d’un processus de recrutement à cause d’un manque de transparence. Ce phénomène est plus fréquent chez les jeunes de 18 à 34 ans. La transparence salariale est perçue comme un outil stratégique pour motiver et retenir les talents, tout en renforçant la confiance au sein des organisations.
L’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés rappelle que certaines régions du Canada, comme l’Ontario, imposent désormais des obligations légales en matière de transparence salariale. Il encourage les entreprises à se préparer en mettant en place des pratiques claires et équitables en matière de rémunération.
En somme, bien que les augmentations salariales pour 2025 soient un peu inférieures à celles de 2024, elles restent globalement élevées et reflètent des ajustements dans plusieurs secteurs en fonction des dynamiques du marché et des attentes croissantes en matière de transparence.